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Barbudo Conexión (c)
17 octobre 2005

Une expression bien débile et sa déclinaison bien grave...

Bon.
Alors bon.

C'était il y a quelque chose comme deux ans.
L'Ornyto et moi devisions gaiement en arpentant d'un pas alerte les trottoirs de la capitale (Pfwa ! La phrase !).

Quand soudain, un truc absolument dingue se produit devant nos yeux ébahis.
Non, c'est pas un vieux mec bizarre qui nous dit que "CA, c'est encore un coup de la carte vitale". C'était à Marseille, ça.
Ce truc complètement incroyable, unbeulibububble (Philippe...), j'ai envie de dire, c'est un pigeon qui se pose pas trop loin de nous et qui commence à picorer un vieux bout de pain, tel un pigeon picorant un vieux bout de pain. Jusque là, tout va bien.
Sauf qu'il était pas complètement normal : il avait une sorte de moignon dégueulasse à la patte droite (le pigeon, hein, pas le vieux bout de pain).

Bon.
Je dois vous faire un aveu : c'était p't'être bien la patte gauche, en fait. Je ne m'en souviens plus trop...
Mais comme tout le monde s'en fout, je passe outre (devin -Philippe, bis repetita et nec mole premitur-).
Contemplant l'oiseau, je fais remarquer à Quentin que c'est pas la première fois que je vois un pigeon estropié et qu'à la limite, ils sont plus nombreux que ceux "en bonne santé".

Et lui, il me répond qu'effectivement, il avait aussi remarqué et qu'il en avait d'ailleurs tiré une expression bien débile, que je vous livre là, comme ça, à brûle parpaing :

"C'est rare comme un pigeon qui a tout ses doigts de pattes" (C) Quentin T.

Voilà pour l'expression débile.
Et, me direz-vous, qu'en est-il de la déclinaison ?
Eh ben la voilà.

Elle est plus récente et plus triste.
Je ne devisais plus gaiement, puisque j'était tout seul, mais je n'en arpentais pas moins les couloirs du métro parisien, lorsque je passe devant un groupe de contrôleurs.
Qui contrôlaient.
Deux Blacks, leurs titres de transports et leur papiers d'identité.

Et là, je me suis demandé à quand remontait la dernière fois que j'avais vu des bons français de France 100% made in Bretagne se faire contrôler par la RATP. Eh ben c'est triste mais si mes souvenirs son bons, c'était y'a... jamais.

Alors qu'au contraire, des types d'origine Africaine, ça, c'est toute les semaines, que j'en vois.
D'où la déclinaison :

"Aussi rare qu'un contrôle non discriminatoire dans le métro"

Et là, ça n'est clairement pas un coup de la carte vitale ; n'en déplaise à notre philosophe marseillais...

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Commentaires
B
Si ç se trouve, c'est les livres qui les ont fait flipper !<br /> Faut faire gaffe, avec ce genre de truc... Ca rend les représentants des forces de l'ordre nerveux, j'ai l'impression !
M
Tu m'imagines très bien Barbudo, c'est fou! :-); au passage, elle était d'excellente qualité "la coke", donc oui je comprends ces douaniers...
B
Salut Mitnick,<br /> <br /> Je comprends ton état d'esprit mais bon. <br /> Comme je t'imagine, à travers tes écrits, je suis sûr que tu allais prendre le train avec trois lances-roquettes en bandoulière, 2Kg d'uranium pur et 27Kg de coke dans tes sacs pour les revendre à des extremistes divers et avariés ; le tout en devisant bien sournoisement d'assassinat politique, de massacre de population, en marchant d'un pas tout aussi sournois et meurtrier (?) alors faut les comprendre, ces braves douaniers pas du tout racistes !
M
Il y a à peine une semaine, je prenais le TGV, à Montparnasse, pour Bordeaux. Figure toi que moi aussi je devisais gaiement tout en marchant d'un pas alerte :-) - j'avais j'imagine la malchance de deviser avec un autre "black"; deux ça doit en faire trop -. Toujours est-il qu'ont surgi un mec accompagné d'une bonne dame, mignonne comme un policier des douanes qu'elle était. Et là, comme ça, sans motif apparent, mon nigga et moi avons subi un interrogatoire en règle - Où allez-vous? Pourquoi faire? quand revenez-vous...qu'avez-vous dans vos affaires...-. Comme si cela ne suffisait pas, il a fallu que le bonhomme farfouille ds nos affaires respectives. Tout ça à quelques minutes du départ du train, et sous le regard - que j'imagine rassuré - des bons citoyens ravis que leur police veille sur eux. Malheureusement, je n'avais rien que de très conventionnelles ds mes affaires, quelques livres plutôt "polémiques" d'ailleurs, mon ordinateur... Bref, vive la France...
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