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Barbudo Conexión (c)
3 janvier 2006

Souffrir, pour mériter d'être là...


En guise de première-et-pas-du-tout-dernière partie du développement qui arrive enfin, après tout ce temps et avant une hypothétique conclusion générale à ce joyeux bordel, dont l'auteur lui-même se demande si elle verra le jour avant 2015.

Bon.
Alors bon.
Ca fait maintenant 5 mois que j'aurais dû poster ce qui va suivre.
Je vais morceler un peu le truc, sinon je vais encore faire grimper le taux de suicide chez les lecteurs.
C'est pas pour ça que ça sera moins décousu de fil blanc que les autres fois, hein. Disons que pour éviter de répondre un truc du gabarit de "La longue, pénible et inutile histoire du petit livre orange qui m'a fait voir rouge" (dont les plus téméraires doivent garder un souvenir impérissable à base de cécité totale), je vais reprendre des passages du texte que j'avais posté fin octobre pour résumer le voyage que nous avons fait, mon frêre et moi en août dernier. Ca sera peut-être plus simple quand même.
N'empêche... Encore et toujours beaucoup de courage...

Je commence par le "Souffrir pour mériter d'être là"...
Là, déjà, une précision. A chaque fois que je dis ça, j'ai peur que les gens voient en moi un mec qui se la joue warrior parce qu'il a crapahuté dans la pampa 10 minutes à plus de 120 mètres d'altitude. Au contraire. C'était plutôt le mec pathétique qui avait du mal à profiter du paysage parce qu'il était concentré sur ses pieds alors que les autres (pour la plupart), eux, pas du tout.
Parce que vu ma forme physique et mon entraînement, ce que j'ai eu tant de difficultés à faire certains jours, n'importe quel enfant de 2 ans équipé de bonnes chaussures de marche le faisait les doigts dans le nez, s'il ne les occupait pas bêtement à étaler de la pâte à modeler orange sur la moquette noire du salon que bon, pour récupérer ça merci bien.

Je dois donc avouer que j'en ai particulièrement et minablement chié pendant les 7 jours de treck du séjour. Jusqu'à perdre 8 kilos (que je me suis bien évidemment empressé de reprendre depuis). Sur le coup, j'ai pas voulu mourir, malgré certains grands moments de solitudes (les deux jours où nous avons dépassé les 4300 mètres d'altitudes, ceux-là, croyez moi, je ne suis pas prêt de les oublier).
Pourtant, aujourd'hui que je suis retourné à mon petit confort, que mon principal effort de la journée consiste, en revenant de l'ANPE, à aller chercher le pain pour le joli sourire de ma jolie boulangère (et aussi parce que le pain qu'ils font en bas de chez moi est sans conteste le meilleur du monde sur Paris), aujourd'hui que tout est terminé, je dois dire que j'ai bien l'impression d'avoir vécu.
Un truc pas ordinaire. De ces moments qui font qu'au bout du compte vous avez existé un peu dans votre vie.
Et je me dis que j'ai mérité de (les) vivre précisément parce que j'en ai chié.

Sinon, j'aurais juste participé à un voyage touristique (au sens péjoratif que peut avoir le terme). C'est d'ailleurs ce qui m'a permis de me débarrasser de la peur que j'avais de passer pour un gros occidental pété de thunes (comparé à la population locale) comme il y en a tant là-bas.
Là, au moins, je n'ai pas fait que filer un paquet de fric à une agence de voyage spécialisée.

Attention, hein !
Je ne me fais pas d'illusions non plus. Je reste quand même un occidental pété de thunes (comparé à la majorité des péruviens) qui est venu passer 18 jours de ses vacances en Amérique Latine.
Même si j'y ai laissé 8 kilos, 72 litres du sueur, qu'on considérait les porteurs qui nous accompagnaient comme des êtres humains (ce qui n'était pas forcément le cas d'autres groupes) et que j'ai choisi le Pérou après avoir lu un certain nombre de bouquins sur l'histoire Latino Américaine et non sur un coup de tête, pour pouvoir dire "J'ai fait le Pérou", après avoir feuilleté un catalogue rempli de belles photos.
Les photos, je les avais dans la tête avant de partir. Et les autres membres du groupe aussi.
Enfin tout ça pour dire que ça n'aurait pas été aussi éprouvant, j'aurais eu des remords, je crois à y aller. J'aurai eu trop peur qu'on me prenne pour un conquistador des temps modernes...
Et ça, plutôt crever !

Bon.
Ca, c'est fait.
C'était donc la première partie trop longue de mon récit... J'espère que vous n'êtes pas tous morts...
Je ne vais pas vous promettre que la prochaine va suivre rapidement ; la dernière fois que j'ai dit ça, il m'a fallut 5 mois pour poster 30 lignes !

Post-Scriptum en forme de page de publicité (pour Quentin) :
Voici deux adresses :
La première (ici) c'est le site sur lequel vous trouverez les photos du voyage de Quentin au Burkina.
Et la deuxième (ici) c'est la déclinaison pour le Pérou !
Vous y trouverez environ 260 photos sur les 700 que nous avons prises...
Pour ceux qui ne me connaissent pas encore de vue (mais ça ne va pas tarder) et particulièrement Tchim et Mitnick, dès que vous voyez un mec brun, barbu, capilairement contestable et qui a soit l'air d'en chier soit une tête qui fait peur sur la photo, eh ben c'est moi ! Tadaaa !


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Commentaires
J
vfffffffffffffffffffffffffffffffffff
B
Je poste la suite de mes aventures péruviennes trèèèèès bientôt.<br /> Enfin normalement...<br /> <br /> Ps : Mitnick, je suis en train de chercher un petit livre qui pourriat inaugurer notre future collaboration en attendant le "retour" de Tchim.<br /> Dès que je le trouve, je te le dis !
T
Bon, moi j'ai déjà déclaré forfait, mais bon je me rattraperai bientôt de toutes façons. Je suis donc preneuse aussi.<br /> Par ailleurs, intéressant John!<br /> Allez A Ciao!
M
Camarade, très franchement, j'attends vraiment la suite du compte-rendu de ton expédition péruvienne; si possible avant 2015 :-) Tu as forcément des choses à nous apprendre! <br /> A propos, si tu connais un bon petit bouquin - si possible pas trop cher :-) - sur l'Amérique Latine, ses problèmes, ses révolutions, bref un truc intéressant sur la question, je te suis et on commence par là. Ok?
B
Mon cher John...<br /> C'est quand je lis des messages d'une telle qualité (qui frise le beaucoup sur une échelle de 1 à 12) que je me dis qu'effectivement, on a encore beaucoup de choses à écrire ensemble, même si c'est condamné d'avance à moisir dans le grenier de nos souvenirs (mon dieu que c'est laid).<br /> Alors à très bientôt, pour avancer l'écriture de ce magnifique projet à base de sanglier, de fanfare, de scouts, de chaussures bateau, de prêtre et de femme à barbe...
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