Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Barbudo Conexión (c)
10 octobre 2005

Comme quoi...

Bon.
Alors bon.

Aujourd'hui je vais passer pour un con.
Je ne vais pas vous parler de grands auteurs, de Marcos, de politique, de littérature, mais de... Jane Fonda.
C'est con, hein ! Je vous l'avais dit.

Que je vous explique.
Hier soir, à pas d'heure, je tombe par hasard sur la redif de "Vivement Dimanche Prochain". C'était donc Jane Fonda qui était invitée.
Moi, je ne la connaissais pour ainsi dire pas. Je l'ai juste vue dans un film minable avec Jennifer Lopez, dans l'avion qui nous emmenait vers Lima. C'est vous dire que j'avais un à-priori clairement négatif à son encontre. Le film était vraiment à chier.
Pourtant, allez savoir pourquoi, j'ai regardé un bout de l'émission. Et je suis allé de surprise en surprise.

La première c'est quand je l'ai entendue parler.
En français.
Grosse stupeur ! Pas une trace d'accent, un vocabulaire bien plus châtié que le mien et une aisance déroutante.
Du coup, je me suis dit : "Putain ! Le service publique claque les moyens aujourd'hui : il reproduit tous les mouvements de la bouche de Jane Fonda en 3D pour impressionner les américains et faire croire qu'elle est bilingue."
Eh ben que nenni ! Elle est VRAIMENT bilingue... Respect, donc.

Et puis ensuite, ils ont montré une sorte de rétrospective de ses différents engagements politiques : droit à l'avortement, reconnaissance des Indiens et contestation des guerres du Vietnam et d'Irak, etc.
Sauf que elle, elle a commencé vachement jeune, contrairement à notre Brigitte Bardot nationale qui s'est mise à militer pour les animaux, pour qu'on ne l'oublie pas complètement et pour camoufler un peu ses accointances d'extrême droite.

D'ailleurs ça fait vachement de bien, d'entendre un peu parler politique chez Drucker...  Faut pas trop leur en demander non-plus, hein. Pour les vrais débats, il vaut mieux regarder Riposte[s], à la même heure sur Arte, me semble-t-il.
Parce que là, ça restait quand-même très caricatural. Drucker et Elkabach étaient bloqués sur "Bush il est pas cool et ce qu'il a fait à l'Irak c'est pas cool non-plus"...
N'empêche, ça fait du bien, un peu de contenu. Elle a d'ailleurs dit un truc très intéressant pour leur expliquer qu'il ne faut pas faire d'amalgames entre Vietnam et Irak. Elle leur a fait remarquer que, d'abord, les militaires étaient enrolés de force. C'est pourquoi la population était plus largement mobilisée. Surtout que même la jeune bourgeoisie pouvait être appelée à se battre dans la jungle.
Alors qu'aujourd'hui, le schéma est complètement différent : les gens sont tellement pauvres et désespérés qu'ils s'engagent volontairement en espérant passer entre les attentats et rentrer avec quelques dollars en poche...

Bon.
Ensuite l'émission est redevenue "normale", c'est à dire chiante et Drucker redevenu toujours plus mielleux, c'est à dire insuportable.
Mais je ne suis pas mécontent d'avoir vu cette partie de l'émission. C'est peut-être con, mais je ne pensais vraiment pas dire un jour que je respectais Jane Fonda pour ses engagements !

Comme quoi...

Ps : Puisque je vous ai parlé du Vietnam et de l'Irak, voici en supplément gratuit une petite citation de Roosvelt, de la même trempe que celle de Kissinger que j'ai récemment postée :
"Tout ce que désire ce pays-ci, c'est de voir dans les contrées voisines régnerla stabilité, le bon ordre, la prospérité. Tout Etat dont le peuple se conduit bien peut compter sur notre cordiale amitié. Si une nation montre qu'elle sait agir avec une efficacité raisonnable et un sens des convenances en matière sociale et politique, si elle maintient l'ordre et respecte ses obligations, elle n'a pas à redouter l'intervention des Etats-Unis. L'injustice chroniqueou l'impuissance qui résulte d'un relâchement général des règles de la société civilisée peut exiger, en fin de compte, en Amérique ou ailleurs, l'intervention d'une nation civilisée et, dans l'hémisphère occidental, l'adhésion des Etats-Unis à la doctrine Monroe peut forced les Etats-Unis, même à contrecoeur, dans des cas dinjustice et d'impuissance, à éxercer un pouvoir de police internationale".

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité